Hubble ESA/Flickr |
2017 AG13, l’astéroïde que personne n’avait vu venir
SciencePost
Par Brice
Louvet
11 janvier 2017
Découvert samedi dernier,
l’astéroïde nommé 2017 AG13 est passé à proximité de la Terre le 9
janvier à 7 h 47 HE. Un passage éclair pour ce bout de roche que
personne n’avait vu venir et dont le diamètre oscillait ainsi entre 25 et 35
mètres pour une vitesse estimée à seize kilomètres par seconde.
Les chercheurs ont longtemps
exprimé leurs préoccupations quant aux menaces d’astéroïdes ou météores
potentiellement dangereux. Le mois dernier, la Maison-Blanche publiait d’ailleurs un plan détaillé intitulé
« National Near-Earth Object Preparedness Strategy » visant à
préparer le monde contre ce type de menaces imprévisibles. Et 2017 AG13
l’était, imprévisible. Repéré seulement samedi dernier, l’astéroïde est passé
assez près de notre position à une distance située à mi-chemin entre notre
planète et la Lune, à environ 190 000 kilomètres de distance, alors qu’il
traversait les orbites de la Terre et de Vénus.
Avec un diamètre oscillant entre
25 et 35 mètres et se déplaçant à une vitesse estimée à 16 kilomètres par
seconde, 2017 AG13 n’aurait néanmoins pas fait (trop) de dégâts. C’est en
tout cas ce que suggèrent les simulations d’impacts réalisées en urgence par le
directeur de l’Institut des sciences planétaires Mark Sykes. Les mesures ont en
effet présagé l’explosion du morceau de roche lors de son entrée dans
l’atmosphère : « L’explosion aurait libéré 700 kilotonnes
d’énergie, des dizaines de fois plus puissante que l’explosion de la bombe
atomique sur Hiroshima », explique le chercheur. « Cette
explosion aurait néanmoins eu lieu à une quinzaine de kilomètres d’altitude et
n’aurait pas impacté le sol ».
2017 AG13 ne devait donc pas
s’attarder sur la Terre, mais cela ne l’empêche pas de faire couler beaucoup
d’encre depuis le début de la semaine. Et ce pour une raison assez
simple : personne ne l’avait vu venir. Rappelons que des millions
d’astéroïdes circulent en permanence dans le Système solaire. Or, selon la Planetary Society, nous n’avons découvert que 60 % des
astéroïdes et comètes à courte période proches de la Terre (avec des périodes
orbitales de moins de 200 ans) dont les diamètres sont estimés à 1,5 kilomètre
ou plus. La bonne nouvelle, c’est que les corps potentiellement dangereux n’ont
que 0,01 % de chance d’impacter la Terre dans les cent prochaines années.
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